nordlys – lumière du nord – aurore boréale
Une nouvelle création dans la série early fusion du chef argentin Eduardo
Egüez à partir du manuscrit scandinave du XVIe siècle Piae Cantiones. Avec la saxophoniste norvégienne Helene Artnzen, Eduardo Egüez revisite
ces mélodies latines médiévales aux ressemblances étonnantes avec la musique
traditionnelle scandinave. À la recherche des nouvelles sonorités depuis
la langue du Moyen Âge jusqu’à la musique moderne, il associe instruments
de la Renaissance et de l’époque baroque, comme le théorbe et la viole de
gambe, et instruments traditionnels scandinaves comme le hardingfele ou
le nyckelharpa, et le saxophone.
Un voyage dans la profondeur de l’âme scandinave…
« C’était il y a des années…
Lors d’une tournée scandinave, nous sommes montés à bord d’Anna Minde, une goélette en bois qui nous emmena du port norvégien de Fredrikstad à la minuscule île de Spjærøy, dans l’archipel de Hvaler, là où finissent les eaux territoriales norvégiennes.
Par ces latitudes, le soleil de minuit se refusait à disparaître et défiait l’horizon, tandis que le sourd bruit des voiles dérobait au silence des sons d’incommensurable solitude.
En cet instant magique, unique, naquit Nordlys, dans le sillage de la mer nordique, étranger au temps et aux humains qui parcoururent la même route, rêvant de chants d’autres aurores boréales. »Helene Arntzen, Eduardo Egüez
Le manuscrit « Piae Cantiones »
Piae Cantiones ecclesiasticae et scholasticae veterum episcoporum est un recueil de chants latins médiévaux. Compilés par Jacobus Finno (Jaakko Suomalainen), ecclésiastique finlandais directeur de l’Ecole de la cathédrale de Turku, 74 de ces chants furent publiés pour la première fois en 1582 à Greifswald (ville allemande, qui fut territoire suédois de 1648 à 1815) par Theodoricus Petri Rutha de Nyland.
La plupart d’entre eux sont de nature religieuse, mais certains, comme « Tempus adest floridum », sont des chants profanes.
Leurs paroles témoignent de la nature modérée de la Réforme protestante en Suède. Bien qu’expurgés de certaines nuances catholiques, beaucoup de chants portent encore les traces du culte de la Vierge Marie (« Ave Maris Stella »). Les paroles et les mélodies sont d’origine géographique variée ; quelques-unes viennent d’Europe centrale mais un bon nombre semblent avoir été écrites dans les pays nordiques.
Nous tenons à remercier Gro Siri Ognøy Johansen de Modus, du Centre de musique médiévale d’Oslo, de nous avoir fait découvrir ce manuscrit.
les artistes
Liv Ulvik, voix
Maria Keohane / Barbara Kusa, voix
Marco Ambrosini, nyckelharpe
Helene Arntzen, saxophone
Sabina Colonna Preti, viola da gamba, lirone
Leonardo Teruggi, contrebasse
Florent Tisseyre, percussion
Eduardo Egüez, théorbe & guitare, direction
Concert Salle Cortot
29 mars 2016
20h30
Réservations : 01 48 24 16 97
Philippe Maillard Productions